En Allemagne, un festival érythréen a malheureusement dégénéré en émeutes dans la ville de Stuttgart.

Des affrontements ont éclaté ce samedi entre les opposants au régime érythréen, les militants pro-gouvernementaux et les forces de police allemandes. Au total, 228 personnes ont été interpellées lors de ces événements.

Les personnes impliquées, soupçonnées d’être proches de l’opposition au gouvernement érythréen, sont accusées d’avoir agressé des policiers en tentant de perturber un événement organisé par une association érythréenne proche du régime autoritaire de ce pays d’Afrique du Nord-Est. Au cours de ces incidents, 26 policiers, quatre participants à l’événement et deux membres de l’opposition ont été blessés.

Près de 300 membres des forces de l’ordre mobilisés se sont retrouvés dans une “zone tampon” en réponse à un “conflit érythréen caractérisé par une violence importante”, comme l’a décrit le directeur adjoint de la police de la ville, Carsten Höfle. Il a également souligné que ni l’étendue ni l’intensité de ces violences n’avaient été anticipées.

Le rassemblement des associations érythréennes a attiré environ 80 à 90 participants proches du régime d’Asmara. De l’autre côté, plusieurs centaines d’opposants ont choisi de ne pas manifester dans la zone désignée par la police, ce qui a entraîné des affrontements. Au cours de ces échauffourées, les autorités ont signalé que les policiers avaient été agressés avec des lattes en bois, des clous, des tiges métalliques, des bouteilles et d’autres projectiles tels que des pierres.

L’Érythrée est officiellement devenue un État en mai 1993, deux ans après avoir obtenu son indépendance de l’Éthiopie. Depuis lors, le pays est dirigé par Issaias Afeworki, qui était un héros de l’indépendance, mais qui a établi un régime de parti unique, sans élections, caractérisé par une répression sévère de toute opposition politique.