Amy Collé Sakho, deuxième épouse d’un Sénégalais établi en Europe et issue d’une famille religieuse renommée au Sénégal, a été récemment confrontée à une situation difficile. Ses images, montées de manière obscène, ont été diffusées sur le site Senporno, ce qui a entraîné sa répudiation. Malgré cette épreuve, elle espère être rétablie dans son droit, d’où sa décision de porter l’affaire devant la justice.
Un récit douloureux devant le tribunal des flagrants délits de Dakar
Amy Collé Sakho a partagé son histoire devant le tribunal des flagrants délits de Dakar en présence de ses parents et de certains membres de sa famille. Elle explique que des individus malintentionnés ont monté ses images de manière obscène et les ont diffusées sur le site pornographique “Senporno”. Elle a découvert la triste réalité après avoir reçu de nombreux appels téléphoniques et des messages de railleries d’inconnus, ainsi que des tentatives de chantage.
Une plainte et des investigations
Désemparée, Amy Collé a alors déposé plainte auprès des autorités compétentes. Ceci dans le but de retrouver les individus responsables de cette atteinte à son image. Après des investigations approfondies, la police a réussi à appréhender un individu nommé Al Hassane Kane. Bien qu’elle ne connaisse pas directement le prévenu, Amy Collé a mentionné avoir entendu sa coépouse évoquer la sœur de celui-ci.
Le procès et les déclarations du prévenu
Al Hassane Kane a été condamné à deux ans d’emprisonnement, dont deux mois ferme, pour des faits similaires. Cependant, il conteste le délit de collecte illicite d’un montage d’image. Il a reconnu avoir envoyé un SMS d’encouragement à la partie civile lorsqu’il a vu ses images, mais affirme avoir été insulté en retour. Il a pris le numéro de la victime sur le site de Kocc Barma. Au cours de leurs échanges, il a fait savoir qu’il n’avait pas peur des autorités et a prétendu l’avoir maraboutée.
Les réquisitions et la décision à venir
L’avocat de la partie civile a réclamé la somme de 10 millions de francs CFA pour le compte de sa cliente. Le parquet a requis l’application de la loi. L’avocat de la défense, Me Ibba Mar Diop, a plaidé pour une application bienveillante de la loi. La décision du tribunal est donc attendue le 23 octobre prochain.