L’équipe de football de l’Argentine est connue pour être la seule équipe en Amérique du Sud qui n’a jamais eu des joueurs noirs. Cette absence n’est pas une coïncidence, mais plutôt le reflet d’une réalité choquante de l’histoire du pays.

L’absence de joueurs noirs dans l’équipe de football de l’Argentine n’est que la partie visible d’un iceberg national. L’histoire peu connue et peu médiatisée a été soigneusement ensevelie par le pays.

En effet, il est important de comprendre ces faits pour appréhender l’histoire de l’Argentine. Ainsi, il sera possible de travailler pour un avenir plus égalitaire et inclusif.

Pourquoi l’Argentine n’a pas de joueurs noirs dans son équipe ?

En 1778, les noirs représentaient près de la moitié de la population d’Argentine. Mais un génocide prémédité et systématique les a réduits. Ils sont revenus à seulement 30% de la population à l’indépendance du pays en 1816.

Au cours des décennies suivantes, les politiques négrophobes ont continué à les éliminer progressivement. La politique de blanchiment de l’Argentine a été initiée et mise en œuvre par une succession de pouvoirs politiques, avec des dirigeants tels que Mariano Moreno, Bernardino Rivadavia et Domingo Faustino Sarmiento.

Les hommes noirs ont été les combattants des multiples guerres d’indépendance menées de 1810 à 1818 contre l’Espagne colonialiste et les pays voisins, tels que l’Uruguay, le Paraguay et le Pérou. Cependant, les politiciens ont utilisé de fausses promesses de meilleures conditions de vie pour les hommes noirs. Ceux-ci ont servi de boucliers humains sur différents fronts.

Après huit ans de guerre, leurs veuves et enfants n’ont donc bénéficié d’aucune amélioration de leurs conditions de vie promises. Les épidémies de fièvre jaune qui ont suivi de 1852 à 1871 ont malheureusement décimé le reste des noirs argentins qui avaient survécu aux guerres d’indépendance.