La police a déclaré que plus de 500 manifestants étaient descendus dans la rue mercredi après la mort d’Ibrahima Barrie, 23 ans. Ce dernier est décédé samedi en garde à vue pour avoir prétendument enfreint les règles strictes anti-Covid à Bruxelles. Des manifestants ont été vus attaquer la voiture du roi Philippe de Belgique au milieu de l’émeute et incendier la police.
Le ministre belge de la Justice a déclaré que la police avait arrêté plus de 100 personnes en lien avec les émeutes. Les rapports suggèrent que le rassemblement a commencé de manière pacifique avec des discours prononcés par la famille et l’avocat d’Ibrahima Barrie. Mais les choses ont pris une tournure violente plus tard dans la nuit, avec des manifestants affrontant la police dans les rues de la ville.

Le roi Philippe se rendait au palais de Laeken, sa résidence officielle, quand les manifestants ont commencé à frapper sa BMW avec des projectiles. Le véhicule a rapidement été évacué par le service de sécurité du roi.
Ibrahima Barrie a été arrêté par la police samedi, alors qu’il filmait l’arrestation de personnes ayant enfreint la limite de rassemblement de plus de quatre personnes à l’extérieur. Les policiers se sont alors approchés de lui. Le jeune homme aurait alors pris la fuite avant d’être rattrapé et conduit au commissariat. Il est décédé moins d’une heure après son interpellation.
Au commissariat, Ibrahima B. se sentait mal à la salle Fouille, avant de s’asseoir et de s’évanouir. D’après Me Deswaef, les policiers avaient laissé au sol le jeune homme noir, né en Guinée et naturalisé Belge, pendant cinq à sept minutes sans lui porter assistance, alors il était encore menotté. Selon d’autres informations fournies au Comité P, l’équivalent belge de l’IGNP qui a saisi, le défibrillateur utilisé par la police pour le CV n’aurait pas fonctionné. Ibrahima a ensuite été transféré en ambulance à la Clinique Saint-Jean, où il est décédé.
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