Dans le pays de Didier Drogba, la beauté féminine est synonyme de grosse fesse. Pour s’y faire, les femmes qui avant, s’injectaient des produits avec effet secondaire dans les fesses pour les avoir bien rondes, se font maintenant aider par une femme qui à base de produit naturel donne de plus satisfaisants résultats sans effet secondaires.
Les rondeurs sont signe d’opulence et de bonne santé. Elles sont aussi gage de « maternités glorieuses », dont « les fesses sont le siège », déclare le politologue Jean Alabro.
Le phénomène qui gangrène la société essentiellement féminine est d’avoir des grosses fesses à tout prix. Evelyne est la vendeuse de « grossifesse», autrement appelé « botcho crème » dans le marché de Treichville, le plus important de la capitale économique ivoirienne. En nouchi, la langue de la rue, « botcho» signifie « vaste arrière-train ».
Selon cette dernière, son produit n’a aucun secret. Il est fait à base de l’huile de foie de morue », de miel ou encore de beurre de karité. Il est vendu entre 15 000 f et 25 000 f.
Les résultats sont « garantis au bout de 30 jours » et durent, lance Evelyne. Et d’ajouter : « Il n’y a pas une seule cliente qui s’est plainte ». « Ce n’est pas comme les comprimés, qui te font gonfler, et ensuite, tu perds », assure-t-elle