L’opposition ivoirienne est déterminé à bloquer les élections présidentielles du 31 octobre prochain si la candidature du président Alassane Ouattara est jusque-là maintenu. Cependant, la population ivoirienne et surtout la jeunesse qui craint l’instabilité n’est pas prête à les suivre dans ce combat.
L’opposition unie contre le pouvoir
Ce dimanche 20 septembre, l’opposition a repondu à l’appel du candidat Henri Konan Bédié à Abidjan, dans une rencontre où le boycott des élections présidentielles liées à la candidature d’Alassane Ouattara était le sujet principal. C’était pour l’opposition l’occasion de s’unir afin d’émettre des exigences vis-a-vis de Ouattara ainsi que de la cour constitutionnelle ivoirienne considérée comme corrompu par le pouvoir.
« Candidat du Front Populaire Ivoirien (FPI) à l’élection présidentielle, je considère essentielle la construction d’un front uni de l’opposition, afin d’imposer au régime au pouvoir un processus électoral loyal, transparent et inclusif. Dans cette perspective, la dispersion des forces et des initiatives ne serait pas à la hauteur de notre enjeu commun. »
Henri Konan Bédié
Au terme de la réunion, l’opposition a décidé d’employé des méthodes « interdites » pour parvenir à ses fins. Ils ont lancer à l’endroit de la population un appel à la désobéissance civile. L’opposition entend par là l’envahissement des rues par ses militants (la jeunesse) afin de créer de l’instabilité malgré l’interdiction des manifestations dans le pays.
La jeunesse ivoirienne en quête de paix et de développement
La jeunesse ivoirienne pour sa part n’est pas prête à se lancer dans un tel processus qui conduirait certainement le pays dans une crise politique. Au micro de la RFI, les jeunes ont affirmé leur soif de changement tout en mentionnant que seul Alassane Ouattara arrive à leur apporter du développement pour l’instant. D’aucuns affirment que l’opposition ivoirienne ne propose aucun plan qui inspire la confiance et qui mériterait le soutien de la population. Pour eux, le choix est clair ; il serait préférable de vivre en paix sous un régime dirigé par Alassane Ouattara que de faire des revendications qui conduiront le pays à la guerre.
Le premier Ministre Hamed Bakayoko, pour sa part, a tenu à mettre en confiance la population ivoirienne contre de possible troubles. Il dit :
« Les gens peuvent bavarder, mais nous sommes là, on est serein. Soyez sereins. Le 31 octobre, on sera encore là. Beaucoup de gens parlent, mais ils ne savent pas que la Côte d’Ivoire a changé. N’écoutez pas ceux qui menacent la Côte d’Ivoire. »