L’Éthiopie a voté une nouvelle loi. Les personnes qui refusent de porter un masque protecteur en violation des restrictions relatives au Covid-19, seront emprisonnées pendant 2 ans.
Le gouvernement éthiopien a fait cette annonce alors que les citoyens deviennent laxistes à propos du Covid-19 après la levée de l’état d’urgence.

Les restrictions dans le pays interdisent de se serrer la main, de ne pas porter de masque dans un lieu public, de faire asseoir plus de trois personnes à une table ou de ne pas garder « deux pas d’adultes » – environ six pieds – l’un de l’autre.
La nouvelle loi autorise des amendes et des peines d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans pour quiconque enfreint les restrictions. La ministre de la Santé – Lia Tadesse – a tweeté jeudi :
« Désormais, c’est comme si le Covid n’était plus là, le public ne s’en soucie plus. Cela entraînera une augmentation possible de la propagation de la maladie et pourrait constituer une menace pour la nation. »
L’Éthiopie est la deuxième nation la plus peuplée d’Afrique et une puissance régionale. Le pays avait déclaré l’état d’urgence en avril pour freiner la propagation de la pandémie. Il a été levé en septembre. Depuis le ministère de la Santé a enregistré 91.118 cas de Covid-19, 1.384 décès et 44.506 guérisons à ce jour.
La maladie a culminé vers la fin du mois d’août, mais il est difficile de connaître la situation réelle, car les tests ont également été réduits en raison des ressources limitées. Au moins 79 personnes sont mortes du Covid-19 la semaine dernière, mais moins de 2% des décès ont été officiellement enregistrés.
L’Éthiopie a également reporté ses élections régionales et parlementaires prévues pour août à cause du Covid-19.

Ils devraient se tenir l’année prochaine. L’Afrique n’a pour la plupart pas vu l’énorme vague d’infections et de décès qui a balayé l’Europe et le continent Américain.
Les experts disent qu’une population beaucoup plus jeune, des mesures immédiates pour contenir le virus et une population plus rurale ont tous contribué à réduire les cas.
Mais de nombreux dirigeants africains appellent à la vigilance, craignant que toute augmentation des cas ne submerge les systèmes de santé publique branlants.