Le 4 novembre 2023, une opération commando violente à Conakry a entraîné la mort d’au moins neuf personnes, selon les informations du parquet général datées du 6 novembre. L’incident a été marqué par l’évasion temporaire de l’ancien dirigeant du pays, Moussa Dadis Camara, et de trois de ses codétenus de la prison centrale de la capitale guinéenne.
Le lendemain de ces événements, la situation dans la capitale est revenue au calme après une journée tendue. Trois des quatre prisonniers évadés, y compris Dadis Camara, ont été ramenés en détention le samedi soir. Cependant, Claude Pivi, ancien ministre de la Sécurité de la junte, reste activement recherché par les autorités.
Des rapports de presse ont fait état de civils blessés à bord d’une ambulance en raison d’échanges de tirs nourris impliquant des armes automatiques. Les assaillants avaient attaqué la prison centrale de Conakry tôt le samedi matin pour extraire les prisonniers, tous accusés d’un massacre survenu en 2009 sous la présidence de Moussa Dadis Camara.
Trois d’entre eux, dont le capitaine Dadis Camara, ont été récupérés plus tard le même jour, bien que les circonstances de leur retour en détention demeurent floues. Le quatrième homme, Claude Pivi, également un accusé clé du procès, est toujours en fuite. Le procureur général a annoncé son intention de poursuivre en justice Moussa Dadis Camara et ses trois codétenus pour assassinat de membres des forces de sécurité et homicide involontaire.
Une série d’accusation
Depuis septembre 2022, Moussa Dadis Camara et dix autres responsables militaires et gouvernementaux sont jugés pour une série d’accusations, notamment des meurtres, des actes de torture, des viols et des enlèvements commis en 2009 lors d’une répression violente dans un stade de la banlieue de Conakry, où des milliers de sympathisants de l’opposition s’étaient rassemblés. Selon une commission d’enquête mandatée par l’ONU, au moins 156 personnes ont été tuées, des centaines blessées, et au moins 109 femmes ont été violées lors de ces événements tragiques.
La junte au pouvoir depuis septembre 2021 a annoncé la radiation de dizaines de militaires et de fonctionnaires pénitentiaires dans une série de décrets publiés dimanche soir.