Dans l’enceinte d’un hôtel de la capitale kényane, entre 150 et 200 modérateurs employés dans le numérique ont voté la création d’un syndicat, sous une pluie d’applaudissements et de confettis, rapporte le magazine Time.
Depuis plusieurs mois, le problème des conditions de travail de ces petites mains de la tech s’impose dans le débat public. Outre une charge de travail importante et des salaires faibles, beaucoup de modérateurs ont dénoncé les conséquences psychologiques de leur activité.
“Dénonçant la façon dont les géants de la tech traitent leurs employés, ils se sont réunis pour défendre leurs droits.” Comme le précise le quotidien de Nairobi Nation, les participants à cet “événement sans précédent” étaient tous des employés ou ex-employés de Sama et Majorel, deux sous-traitants de géants du numérique comme Meta, ByteDance ou encore OpenAI. Chargés de la modération sur Facebook, TikTok et ChatGPT, ils repèrent et suppriment les contenus inappropriés, publiés dans 14 langues africaines.
“[Ils] se sont engagés à créer le premier syndicat africain de modérateurs de contenu, une décision qui pourrait avoir des conséquences importantes pour les activités de certaines des plus grandes entreprises de la tech.”