Au Mali, malgré la formation d’un gouvernement de transition (civil) et d’un premier ministre, la Communauté Économique Des États de l’Afrique de l’Ouest maintient les sanctions économiques imposées au Mali. Pourquoi ?
Moctar Ouane, ancien ministre des Affaires étrangères du Mali, a été nommé ce dimanche, premier ministre de la transition, après des semaines de concertations.
La junte et les maliens plaçaient beaucoup d’espoir en cette nouvelle désignation, car elle aurait dû être synonyme de levée de l’embargo sur les flux commerciaux et financiers avec le Mali deux jours après le coup d’état qui a renversé l’ex président malien Ibrahim Boubakar Keïta, le 18 août dernier.
Lire aussi : Togo : La présidence a un nouveau secrétaire général
Contre leurs attentes, près de 24 heures après la désignation d’un premier ministre civil, les sanctions n’ont toujours pas été levées, près de 24 heures après la désignation d’un premier ministre civil.
D’après le médiateur de la CEDEAO, l’ancien président nigérian, Goodluck Jonathan, s’est exprimé lors de son passage au Mali :
« À Accra, le président de l’autorité des chefs d’État et de gouvernement – le président du Ghana – a clairement indiqué que lorsqu’un premier ministre civil serait nommé, les sanctions seraient levées. »
Pour la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest, les militaires doivent encore désigner un vice-président civil avant que les sanctions soient levées.
Hors le chef de la junte le colonnel Assimi Goita, s’est positionné à ce poste. Il a d’ailleurs prêté serment vendredi aux côtés du nouveau président, l’ex-colonel Bah N’Diaw.
Avec AN