Au Mali, le 60ᵉ anniversaire de son indépendance se déroule cette année dans un climat à la fois d’incertitude et d’espoir.
Les images datant du 22 septembre de l’année dernière montrait l’ancien président Ibrahim Boubacar Keita rendant un hommage aux forces armées maliennes engagées dans la lutte contre le terrorisme en affirmant qu’elles savaient la confiance qu’il plaçait en elles.

Une confiance que l’armée et le peuple lui-même auraient voulu voir s’incarner dans les moyens déployés et l’aide dédié à la crise économique et pour la lutte contre le terrorisme.
En l’espace de quelques mois, l’ancien président s’est vu désavoué par l’opinion publique malienne mais aussi par la communauté des états d’Afrique de l’ouest et l’union africaine.
IBK a été renversé par un coup d’État le 18 août dernier par une junte militaire qui a assuré l’intérim.
Après des semaines de pourparlers avec la Communauté de États de l’Afrique de l’Ouest et l’opposition malienne, la junte a établie une charte de transition. Un gouvernement, un premier ministre, un vice-président et un président composeront l’exécutif malien. Charte controversée par l’opinion du M5 et la Cédéao qui a renvoyé un ultimatum sur la question d’un gouvernement de transition civile.
C’est à la veille de la fête de l’indépendance que le colonel ex-ministre de la Défense à la retraite Bah N’Daw a été nommé président de la transition reléguant le colonel Assimi Goïta, chef de la junte au poste de vice-président. Ils prêteront serment le vendredi 25 septembre.