Le Nigeria vient de boucler ses 60 ans d’indépendance. Quelle conclusion peut-on dresser à propos de son évolution dans les différents secteurs de développement ? Le pays est-il devenu meilleur en termes de croissance économique ? Comment vit la population sur le sol nigérian ? En tant que pays le plus peuplé d’Afrique, occupe-t-il la place qui lui revient sur le contient ?
Première puissance économique d’Afrique en 2016, le Nigeria reste à ce jour un pays pauvre à cause de l’immense corruption qui y règne.
« Les politiciens ne prennent pas la peine de traiter des problèmes, ils parlent toujours de routes, parlent d’éclairage public, d’électricité pour tous, d’accès à l’eau… Si vous regardez ou écoutez des archives d’il y a 10, 20 ans, … 50 ans, les politiciens de l’époque promettaient déjà des routes, l’éclairage publique, de l’électricité et de l’eau courante. Sommes-nous où nous en étions il y a 60 ans ? Définitivement pas. Nous avons fait des progrès. Mais en sommes-nous là où nous devrions être ? Évidemment pas. »
Propos recueillis par Liza Fabbian (RFI)
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Rachel Awopejo est née trois jours après l’indépendance. Comme beaucoup de gens de son âge, elle dit avoir a assisté depuis au lent déclin de son pays, dont l’histoire a été marquée par la guerre civile et une succession de coups d’État militaires.
« A cette époque, le pays allait bien, tout était bon marché, il était possible de gagner de l’argent, de faire des économies. Il n’y avait pas toute cette insécurité, c’était possible d’aller n’importe où, comme vous le souhaitiez. Mais aujourd’hui, tout est très difficile. Nos dirigeants, ils ont tout englouti. Et si vous ne connaissez pas des gens haut placés, vous n’arriverez à rien. Ils ont gâché le Nigeria. »
Propos recueillis par Liza Fabbian (RFI)
60 ans après l’indépendance, les Nigérians semblent déçus mais croient toujours en leur rêve
Première puissance économique du continent africain grâce à son pétrole, le Nigeria est un géant démographique rongé par l’extrême pauvreté et gangrené par la corruption. Mais le pays est aussi miné par une insécurité généralisée. Au Nord est particulièrement les attaques des groupes jihadistes ont fait plus de 36 000 personnes et près de deux millions et demi de déplacés depuis 2009.
Avec RFI
