Depuis le discours du Président Macron en hommage à Samuel Pathy, le Président Recep Tayyip Erdogan ne cesse d’afficher ses humeurs. Il a fait une nouvelle sortie médiatique encore plus virulente ce mercredi 28 octobre à Ankara.
En effet, le président turc Erdogan a déclaré qu’aucun Européen ne pourrait plus “faire un pas dans la rue en sécurité” si l’Union européenne (UE) maintenait envers la Turquie une attitude qu’il a jugée hostile.
“Je m’adresse une nouvelle fois aux Européens (…) La Turquie n’est pas un pays qu’on peut bousculer, dont on peut jouer avec l’honneur, dont on peut expulser les ministres”, a grondé M. Erdogan lors d’un discours à Ankara.
“Si vous continuez, le monde entier suit ce qui se passe de très près. Si vous continuez de vous comporter de cette manière, demain, aucun Européen, aucun occidental ne pourra plus faire un pas en sécurité, avec sérénité dans la rue, nulle part dans le monde”, a-t-il ajouté.
La tension ne redescend toujours pas entre la Turquie et la France. Après l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine le 16 octobre qui a visé un enseignant d’histoire géographie pour avoir montré des caricatures de Mahomet en cours, le ton est rapidement monté entre Emmanuel Macron et Recep Tayyip Erdogan.
Les deux dirigeants entretiennent depuis plusieurs mois une relation tumultueuse sur plusieurs sujets, notamment internationaux. Elle s’est encore dégradée ces derniers jours après l’émoi suscité par les propos du président Emmanuel Macron, qui a promis de ne pas “renoncer aux caricatures” du Prophète Mahomet, interdites dans la religion musulmane. Une escalade qui se traduit aujourd’hui par un appel au boycott des produits français par le chef d’Etat turc et une réponse cinglante de Paris à l’égard d’Ankara. Retour sur le conflit en huit actes.
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La Turquie, l’Iran, la Jordanie ou encore le Koweït ont dénoncé la publication des caricatures du Prophète. Et le chef d’Etat turc est allé plus loin en invitant le président français à se faire soigner.
“Tout ce qu’on peut dire d’un chef d’Etat qui traite des millions de membres de communautés religieuses différentes de cette manière, c’est : allez d’abord faire des examens de santé mentale”, a-t-il déclaré envers son homologue français, dans un discours télévisé samedi dernier.