La candidature du président Alassane Ouattara ne réjouit pas certains membres de la classe politique ivoirienne. Après être revenu sur sa décision concernant la fin de son mandat, Alassane Ouattara déclenche une vague de contestations autour de sa candidature aux élections présidentielles qui auront normalement lieu ce 31 octobre en côte d’ivoire. Cette nouvelle, qui survient suite au décès de son favoris Amadou Gon Coulibaly, ravive la colère des Ivoiriens qui n’ont pas hésité a manifesté dans les rues.
Dans l’élan, le candidat Pascal Afi N’Guessan, ancien premier ministre sous Laurent Gbagbo, a déposé le 6 septembre dernier une requête pour faire invalider la candidature du président Ouattara.
Une partie du texte de la requête affirme :
« L’avènement de la nouvelle Constitution intervenu au cours de son second mandat a-t-il eu pour effet de remettre la comptabilité de ses deux précédents mandats à zéro ? La réponse est clairement négative et ne souffre d’aucune ambigüité »
Pour rappel, la constitution ivoirienne prévoyait le mandat présidentiel à une limite égale à deux. L’annonce d’une nouvelle candidature d’Alassane Ouattara, après avoir effectué ses deux mandats légitimes, a provoqué des manifestations meurtrière en Côte d’ivoire en aout dernier. La tension se poursuit au sein du peuple.
Les Ivoiriens s’inquiètent
Le peuple ivoirien craint une situation de crise identique à celle provoquée dix ans plus tôt sous Laurent Gbagbo au moment où il contestait la victoire d’Alassane Ouattara.
Charle Blé Goudé, ancien ministre sous Laurent Gbagbo, pour sa part affirme que les élections prévues pour le 31 octobre 2020 devraient être reportée.
« Organiser le scrutin dans des circonstances pareilles serait conduire notre pays droit dans le mur (…) Il nous faut repousser le scrutin, mettre ce report à profit pour organiser des assises nationales qui permettraient de rechercher le consensus »,
A-t-il déclaré
Le point sur les candidats aux présidentielles 2020
La commission électorale indépendante ivoirienne a indiqué le 3 septembre avoir reçu 44 dossiers de candidature, dont ceux de Laurent Gbagbo, toujours en Belgique, et de l’ex-chef rebelle et ancien Premier ministre Guillaume Soro, qui réside en France.