Dans le cadre du procès pour “viol et menaces de mort”, l’accusatrice d’Ousmane Sonko, Adji Sarr, s’est rendue au tribunal de Dakar sous les yeux des médias et du public. Vêtue d’une robe vert menthe, elle est arrivée avec assurance, accompagnée de ses conseillers, dont Me Elhadji Diouf. Malgré les enjeux de cette affaire, elle a affiché un sourire paisible.
Avant d’entrer dans la salle d’audience, Adji Sarr a publié une vidéo où elle apparaît en train de chanter, exprimant ainsi une certaine sérénité face à cette épreuve judiciaire.
Cependant, ce procès suscite une tension palpable au Sénégal. Ousmane Sonko, principal opposant politique du président Macky Sall, est à nouveau convoqué devant la justice. Le climat s’est alourdi, notamment à Ziguinchor, où Sonko s’est réfugié ces derniers jours. Des affrontements ont déjà eu lieu entre les forces de l’ordre et les partisans de Sonko à Dakar et dans d’autres villes, faisant craindre de nouvelles violences.
Le refus d’Ousmane Sonko de répondre aux convocations de la justice, qu’il estime “manipulée”, risque de conduire à son arrestation. Cette affaire, qui dure depuis plus de deux ans, divise profondément le Sénégal.
L’audience du mardi 16 mai se concentrera principalement sur les aspects procéduraux, mais elle revêt également une importance symbolique. En effet, l’opposant politique majeur, Ousmane Sonko, est accusé de viols répétés et de menaces de mort envers Adji Sarr, une employée du salon de massage Sweet Beauty.
Dans un pays où règne souvent une culture du silence en matière de mœurs et de violences sexuelles, l’affaire “Sweet Beauty”, comme la presse sénégalaise l’a nommée, soulève un scandale retentissant.
Adji Raby Sarr, âgée de 23 ans aujourd’hui, affirme avoir été victime de viols répétés par Ousmane Sonko de juin 2020 à février 2021, accompagnés de menaces de mort. Elle décrit notamment un double viol présumé dans un bain à remous en décembre 2020.
En février 2021, huit mois après la première agression présumée, Adji Sarr a porté plainte pour viols répétés et menaces de mort, affirmant qu’Ousmane Sonko la menaçait en lui disant qu’il serait le futur président du Sénégal et qu’elle ne devait pas parler, car personne ne la croirait.
Ousmane Sonko nie catégoriquement ces accusations, affirmant avoir simplement reçu des massages pour des problèmes de dos. Dès le début, les esprits se sont enflammés. En mars 2021, lors de son arrestation alors qu’il se rendait à la convocation de la gendarmerie, les partisans de Sonko se sont mobilisés en grand nombre
