Un femme séropositive de 23 ans a contaminé volontairement le bébé de son amie. L’incident s’était produit à Harare au Zimbabwe. Selon les informations recueillies, la mère indisponible aurait confié la garde de son bébé de 10 mois à son amie.
Selon les médias locaux, le bébé a commencé à pleurer en jouant avec d’autres jeunes. La suspecte, malade du VIH aurait commencé à l’allaiter devant les autres enfants. Le comble est que la femme était au courant de sa séropositivité à l’époque. Nul ne sait pourquoi elle avait pris la décision d’allaiter le bébé sous sa garde.
L’un des enfants qui ont été témoins de l’allaitement en a parlé à la mère du garçon. Cette dernière l’a ensuite signalée à la police, selon les médias officiels.
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L’affaire a été portée devant les tribunaux
La femme séropositive a comparu devant le tribunal de première instance de Harare à la fin du mois de septembre. Elle a été initialement accusée de mauvais traitements sur un mineur en vertu de la loi sur les enfants.
La jeune femme de 23 ans a depuis été accusée de transmission délibérée de VIH et a été soumise à une caution de 500 dollars zimbabwéens avant son procès prévu pour le 19 octobre.
Cet allaitement présente-t-il forcément des risques?
Lorsqu’une mère est séropositive et qu’aucune intervention n’est entreprise, on estime que le bébé sera infecté dans 20 à 40% des cas, que ce soit pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement. La transmission par le lait maternel seul se produirait dans 9 à 16% des cas.
Cependant, plusieurs facteurs peuvent influencer la transmission du VIH par le lait maternel. Bien sûr, la durée et le style d’allaitement auront un impact. On observe en effet que l’allaitement exclusif diminue par 11 fois le risque de transmission, en comparaison avec un allaitement mixte. La santé des seins a aussi un rôle à jouer puisque les mastites ou les abcès augmentent le risque.
Enfin, la charge virale, c’est-à-dire la quantité de virus dans le sang est à considérer. Pour cette raison, les antirétroviraux qui tuent le VIH rendent l’allaitement beaucoup plus sécuritaire. Avec ces médicaments, le risque de transmission chute à environ 1 à 4%.