Le Rwanda de Paul Kagame a tiré sur un avion militaire congolais qui, selon lui, a violé son espace aérien dans une nouvelle escalade des tensions entre les voisins qui a déclenché l’alarme dans toute l’Afrique centrale. Les deux camps se renvoient des accusations d’agression .
Un communiqué du gouvernement rwandais a déclaré que des « mesures défensives » avaient été prises contre un Sukhoi-25 du Congo mardi soir, et il a exhorté le Congo à « arrêter cette agression ». La chaîne de télévision publique rwandaise a partagé une vidéo non vérifiée de ce qui semblait être un projectile tiré sur un avion.
Le gouvernement congolais a affirmé dans un communiqué que l’attaque rwandaise contre son avion de chasse s’était produite dans l’espace aérien congolais près de l’aéroport international de la ville de Goma et que l’avion n’était pas entré dans l’espace aérien rwandais. Il a déclaré que l’avion avait atterri sans dommage majeur.
La vidéo de l’incident ci-dessous :
JUST IN : in Goma , a missile fired to Congolese fighter jet ,that was allegedly hovering over in Rwandan airspace , i said : allegedly. pic.twitter.com/wZFHGVE3pR
— Les Misérables (@Dachronica) January 24, 2023
Le Congo considère cela « comme un acte délibéré d’agression qui équivaut à un acte de guerre » dans le but de saboter les efforts de paix régionaux, selon le communiqué.
L’incident s’est produit une semaine avant l’arrivée du pape François dans la capitale congolaise, Kinshasa, pour une visite de trois jours visant à mettre en évidence le bilan que des décennies de conflit ont fait peser sur le pays, en particulier sur l’est du Congo, une région instable riche en minéraux essentiels à une grande partie du la technologie du monde.
Depuis des mois, le Congo accuse le Rwanda de soutenir un groupe rebelle appelé M23, l’un des dizaines qui combat dans l’est du Congo..
Lors d’un sommet du 23 novembre en Angola, qui comprenait le président congolais et le ministre des Affaires étrangères du Rwanda, les dirigeants régionaux ont appelé à un cessez-le-feu dans l’est du Congo, suivi d’un retrait des rebelles des principales villes sous contrôle du M23. Le groupe armé a déclaré qu’il se retirerait de certains des territoires occupés avant le 15 janvier, mais certaines zones restent sous son contrôle.